1. Familie Herlin / Heerlien / Herlijn / Herlyn

Bd. 1, S. 37/38 "Hubert DÉLIOT,bourgeois de Lille par relief du 6 février 1516 (n. st.), père de : 1. — Wallerand, qui suit, IV. 2. — Mathieunette, alliée à Jean de Fourmestrallx, fils de Nicolas et d'Agnès Castellain, né à Lille, bourgeois de cette ville par relief du 5 mars 1556 (n. st.); elle décéda, ainsi que son époux, avant 1573 ; dont postérité. 3. — Guillaume, né à Lille, dont il releva la bourgeoisie le 16 novembre 1555, riche négociant en sayetterie, ayant une succursale à Anvers, échevin de Lille en 1576 et 158o, décédé le 25 juillet 1587. Il épousa Antoinette du Hot ...

S. 37 "Hubert DÉLIOT,bourgeois de Lille par relief du 6 février 1516"

Viele Familiernmitglieder der Kaufeute in Lille schlossen sich den Calvinisten an. So auch die Famiie von Hubert Deliot, Castelain, du Hot .... Quelle, s. unten ; S. 551-554 "Mais ils dépendent entièrement pour l’achat et ’écoulement de leurs étoffes de grands marchands, regroupés en compagnies, vivant partiellement à Anvers où ils ont des comptoirs commerciaux. Les de Fourmestraux, Mahieu, Castelain, Déliot, Barge sont les plus importants. Et ces familles de marchands, qui nouent entre eux de multiples liens matrimoniaux, contrôlent, directement ou indirectement avec des rentiers du sol, le Magistrat ainsi que la gestion de la Bourse commune des pauvres, institution centrale d’assistance créée en 1527 et qui s’est développée ensuite. Les réformes protestantes, plus particulièrement le calvinisme, ont fait des adeptes à Lille notamment dans les familles commerçant à Anvers. Nous savons par la correspondance d’Hubert de Bapaume, qui a dû se réfugier à Strasbourg en 1545, que c’est le cas de certains membres de la famille Déliot 2). Celle-ci est alors une des plus prospères de la ville. Lorsqu’en 1543, Charles Quint, pour soutenir l’effort de guerre contre la France, demande aux Lillois les plus aisés de « nous voulloir prester, chacun respectivement selon sa faculté et puissance certaine gracieuse somme de deniers », Hubert Déliot et sa compagnie s’engagent pour 600 florins. À titre comparatif, d’autres familles siégeant ordinairement au Magistrat avaient prêté 100 à 200 florins, les compagnies Castelain, Mahieu, Barge, 300 florins chacune, et celle de Nicolas de Fourmestraux, 500 florins3. On sait, par ailleurs, qu’Hubert Déliot s’était montré particulièrement soucieux de l’instruction des pauvres apprentis, en fondant avec son frère Pierre, en 1554, une école accueillant quatre-vingts garçons et vingt filles. Après un accroissement du capital de la fondation en 1564, qui porte l’investissement total à 14 845 florins, elle s’appelle école des Grisons. Dans l’étude spécifique que nous avons consacrée à cette école, nous avons montré que Wallerand, fils aîné de Hubert Déliot, et certaines de ses filles et de ses gendres, professaient des idées réformées 4). D’ailleurs, en 1568, Marie Déliot, alors veuve de Guillaume Castelain, figure sur la liste des condamnés à Anvers par le Conseil des Troubles, et les biens qu’elle possède dans la châtellenie de Lille, sont confisqués au profit du roi. Il s’agit de terres sises à Ascq, Hellemmes, Wazemmes, d’un lieu-manoir avec brasserie à Annappes, de la cense du Maisnil à Sainghin-en-Mélantois et d’une grande cense de plus de seize ha à Saint-André. À Lille même, elle était propriétaire de l’hôtellerie « Le chevalier rouge », d’une maison ayant pour enseie « La Licorne » et de deux autres petites maisons 5)." La fondation en faveur de pauvres sayetteurs (1584). En décembre 1584, trois enfants d’Hubert Déliot, Guillaume, Marie dite Mariette et Mathiennette paraissent devant les échevins réunis en pleine halle pour créer une nouvelle fondation, afin de satisfaire « à la pieuse intention et vollonté dudict Hubert Déliot, en son vivant bourgeois et marchant dudict Lille », leur père, décédé en 15636. Guillaume, second fils d’Hubert, mari d’Antoinette du Hot, ne semble pas avoir épousé les thèses de la Réforme." .... Les clauses de la fondation sont révisées huit ans plus tard. En 1591, le receveur fait observer qu’elle dégage 400 l.p. de bonus et que pour satisfaire l’intention des fondateurs, il est créé deux prébendes de plus par provision 9). Le fait est régularisé en 1592. À cette date, en effet, interviennent Mathiennette et Mariette Déliot qui sont les survivantes du groupe des trois héritiers présents en 1584, Guillaume étant décédé en 1587. Dans ce deuxième texte officiel, elle est appelée Marie du Bosquiel du nom de son premier mari et veuve en deuxièmes noces de maître Charles Herlin, un homme qui avait siégé quatre fois au Magistrat 10). Elles font observer que la somme léguée a été placée au denier 16 (6,25 %) et non au denier 20 (5 %) comme le pensait le Magistrat. Le bonus ainsi dégagé ne doit pas tomber dans les fonds de la Bourse commune des pauvres, mais doit respecter les intentions du fondateur. En conséquence il est ordonné que le nombre de bénéficiaires initialement retenu, dix-huit, soit augmenté en tenant compte du produit financier obtenu. En 1592, cinq prébendes supplémentaires sont accordées et même sept les années suivantes 2. – P. DENIS, « La correspondance d’Hubert de Bapasme, réfugié lillois à Strasbourg (1545-1547) », Bulletin de la Société d’histoire du protestantisme français, janvier-juin 1979, p. 84-112 et 288-313. ... 4. – A. LOTTIN, « Réforme, assistance, instruction. Les fondations des marchands Déliot à Lille au XVIe siècle » dans Enfance, Assistance et Religion [Mélanges en l’honneur de Jean-Pierre Gutton], Lyon, Université de Lyon III, p. 239-258. Republié dans Bulletin de la Commission historique du Nord, t. LIII, Lille, AD Nord, 2007, p. 55-77. 5. – A. LOTTIN, La révolte des Gueux en Flandre, Artois et Hainaut, Lillers, Les Échos du Pas-de-Calais, 2007, p. 156, d’après AD Nord, série B 7239 et 7240.

Tome VII, p. 407